Sensations olympiques dans le Jura

Biathlon © T. Joly
Voulez-vous découvrir de nouveaux sports hivernaux ?... Dans le Doubs, vous pouvez désormais pratiquer des disciplines spectaculaires comme le saut à ski et le biathlon. Des activités au coût modéré qui sont accessibles à tous, enfants compris.

[ Pratique ]

Y aller
- Route
470 km depuis Paris par l’autoroute A6 jusqu’à Beaune puis les autoroutes A31, A36, A39 et A391 jusqu’à la sortie 7, puis la N83 jusqu’à Poligny, puis après Champagnole, la D471, la D107, la D47 et la D9 jusqu’à Métabief.
Chaux Neuve est à 22 km de Métabief par la D9, D45 et D437.
- Train
TGV Lyria de Paris Gare de Lyon à Frasnes. Le trajet dure 2 h 50.
Bus de Frasnes à Métabief.
Hébergement
- Hôtels
Etoile des Neiges à Métabief
La Couronne à Jougne
Le Lac à Malbuisson
Le Bon Accueil à Malbuisson
Auberge du Grand Gif à Chaux Neuve
- Chambres d’hôtes
Les 4 Monts à Jougne
Restaurants
Le Bon Accueil à Maubuisson
Restaurant du Fromage à Maubuisson
Étoiles des Neiges à Métabief
Auberge La Grangette à Métabief
Se déplacer
Il est préférable d’avoir une voiture.
Saut à ski
- Jérôme Pagnier, à Chaux Neuve
Initiation individuelle : 40 € par heure pour 1 à 3 personnes.
Initiation collective de 1 h 30 : 15 € par personne
Tel : 0681534647
jerome.pagnier@wanadoo.fr
www.otmouthe.fr/fr/une-montagne-dactivites/saut-a-ski.html
Biathlon
- Natur'Odyssée Jura
Tel : 0381692975
nature-odyssee-jura.fr
- ESF Metabief
Tel : 0381490421
www.esf-metabief.com
Informations
- CDT du Doubs
Tel : 0381212999
www.doubs.travel
- Office de tourisme du Mont d’Or et des 2 lacs
Tel : 0381491381
www.tourisme-metabief.com
Lors des Jeux Olympiques d’hiver, l’épreuve la plus impressionnante à regarder est sans conteste le saut à ski avec les concurrents qui fendent les airs sur plus de 100 mètres. Il est donc difficile de s’imaginer en train de les imiter. Pourtant, adultes et enfants peuvent s’initier à ce sport en seulement deux heures, sans aucun risque et pour un coût modique. Pour cela il faut aller dans le Doubs, à Chaux Neuve, près de la station de ski de Métabief, le seul endroit en France à proposer cette activité aux touristes.


Saut à ski © Pays Nature
 Exercices simples
Bien sûr il n’est pas question de s’élancer sur les tremplins de 90 m et 57 m utilisés par les champions et de planer dans les airs sur des dizaines de mètres. Mais quelques conseils et des exercices simples suffisent pour réaliser rapidement des sauts de quelques mètres et ainsi éprouver une petite montée d’adrénaline. De plus, il n’est pas nécessaire d’avoir un équipement particulier. Une paire de ski normale et un casque, fourni par les instructeurs, suffisent.
Pour commencer les apprentis sauteurs s’exercent sur une pente et une butte de terre où ils apprennent la succession de gestes à effectuer pour réussir à décoller du sol. Pour l élan, il faut se laisser glisser bien en appui sur la plante des pieds, les jambes légèrement fléchies. Puis lorsque le bout du ski atteint l’extrémité du tremplin ou de la butte il faut donner une impulsion en se redressant, en levant les bras et en relevant la pointe des pieds.



Saut à ski © T.Joly
 Des sauts de 4 à 8 m
Une fois en l’air, il faut garder les pieds dans cette position, avoir les jambes tendues et avoir les hanches légèrement en avant. Enfin, pour atterrir, il faut essayer d’avoir les pieds bien à plat, bien parallèles, et mettre les bras à l’équerre pour renforcer son équilibre. « Pour réussir un saut, tout se joue sur le mètre cinquante qui précède le nez du tremplin et il faut enchaîner de manière fluide tous les gestes appropriés », explique Jérôme Pagnier le moniteur. « Et ce n’est pas dur, les enfants peuvent y arriver dès 8 ans ».
De fait, après environ une heure les participants arrivent à faire des sauts de 4 à 8 m de long à 50 cm au-dessus du sol. Ce qui signifie un passage au sommet de la butte à une vitesse de 10-12 km/h. Des chiffres qui ne sont guère impressionnants, mais qui suffisent pour bien éprouver la sensation de vol et de perte de contact avec le sol ainsi que la petite poussée d’adrénaline qui va avec.



Saut à ski © T.Joly
 Plus loin, plus haut
Une fois que les sauts sur la butte sont maîtrisés, les meilleurs et les plus aventureux peuvent essayer le tremplin de 10 m. Dans ce cas, la vitesse à son extrémité est de 15 à 20 km / h et les sauts font de 6 à 15 m de long à une hauteur moyenne de 1,20 m. « La différence la plus importante et la plus impressionnante entre la butte et le tremplin est que, sur ce dernier, on ne voit pas la piste d’atterrissage quand on s’élance du fait de la déclivité du sol », précise Jérôme Pagnier.
Dans le cadre d’une séance d’initiation de 2 heures, c’est généralement le seul tremplin que les participants ont l’occasion d’utiliser. Ceci dit, exceptionnellement, si une personne a un très bon niveau elle peut être autorisée à faire un essai sur le tremplin de 28 m auquel on n’accède normalement qu’après une formation plus longue. La vitesse à son extrémité atteint en effet 30 à 40 km /h et les sauts de 13 à 28 m à une hauteur de 1,50 m et plus.



Biathlon © T.Joly
 Ski de fond et tir
Une fois que l’on sait sauter, il est possible de faire du combiné nordique. Cette épreuve associant saut à ski et ski de fond donne l’occasion d’organiser des compétitions amusantes entre amis. Les participants effectuent d’abord des sauts et celui qui a été le plus loin s’élance le premier sur le parcours de ski de fond. Les autres partent ensuite avec un handicap de temps dépendant de la longueur de leur saut et le vainqueur de l’épreuve est, bien entendu, celui qui termine le premier le course de ski de fond.
Si vous n’êtes absolument pas tenté par le saut à ski, il existe dans le Doubs une autre discipline olympique qui est depuis peu accessible à tout le monde et elle aussi se prête parfaitement à une petite compétition entre amis : le biathlon.
Si vous n’en connaissez pas le principe, il s’agit d’une course de ski de fond avec ici et là des épreuves de tir en position couchée ou debout et chaque cible manquée se traduit par une pénalité, en l’occurrence une distance supplémentaire à parcourir.



Biathlon © T.Joly
 Fusils laser
Seule différence avec le sport tel qu’il est pratiqué par les athlètes, les touristes ne skient pas avec la carabine sur le dos. Le fusil les attend sur le pas de tir. Ceci pour des raisons évidentes de sécurité et éviter que le matériel ne soit endommagé en cas de chute. Par ailleurs, pour rendre l’activité accessible à tous, plusieurs types de carabine sont proposés. Avec des enfants ce sont des fusils laser qui sont utilisés et les cibles sont placées à dix mètres. Pour corser la difficulté il est toutefois possible de réduire le diamètre des cibles. Avec des adolescents, il est possible de tirer avec des carabines à air comprimé sur des cibles placées à 10 m. Avantage, il y a le bruit des plombs et les cibles qui basculent, ce qui ajoute à l’ambiance. Même chose quand ce sont des carabines 22 long rifle qui sont utilisées sur des cibles placées à 50 m. Une option réservée aux adultes qui ne se pratique que sur des sites aménagés avec une butte derrière les cibles pour arrêter les balles.


Biathlon © T.Joly
 Compétition entre amis
Par contre les deux autres formules peuvent être organisées un peu partout dès lors qu’il y a une piste de ski de fond. Généralement les parcours sont légèrement vallonnés et ne dépassent pas 500 m de long. Une distance courte mais suffisante pour arriver un peu essoufflé sur le pas de tir, ce qui rend la visée plus difficile, surtout en position debout. « Chaque séance comprend en outre une petite compétition pour ajouter du stress et de la précipitation comme dans les véritables épreuves », explique Jackie Laurence, du Club de ski Olympic Mont Dore, qui montre aux participants comment tenir le fusil, la manière d’appuyer sur la gâchette et la position adéquate du corps. Disponibles à Chaux Neuve et à Métabief, ces séances d’initiation durent d'une à trois heures en fonction du nombre de participants qui est limité à un maximum de douze. Cependant des compétitions pour groupes d’amis peuvent aussi être organisées sur demande. « En individuel, jusqu’à six personnes, et sous forme de relais par équipes de deux ou trois en fonction du nombre de participants ».

03 Novembre 2017
Thierry Joly