Forêts et parcs aux arbres remarquables font de Châtenay-Malabry une oasis de verdure aux portes de Paris. Cette petite ville paisible possède aussi des monuments qui rappellent le souvenir des hommes célèbres qui y ont vécu tel Chateaubriand.
[ Pratique ]
Y aller - Bus RATP 194 partant de la Porte d’Orléans.
- Bus RATP 195 et 294 partant du métro Chatillon-Montrouge.
- RER B jusqu’à Robinson, puis 194 ou 195 jusqu’à Châtenay-Malabry.
Se déplacer Le bus 194 serves dessert tous les sites. Descendre à l’arrêt Marc Sangnier pour l’Arboretum et la Maison de Chateaubriand. Descendre à l’arrêt Docteur Le Savoureux pour le centre ville. Descendre à l’arrêt Lycée Polyvalent pour la Butte Rouge.
Hébergements - Hôtels
Hôtel du Parc
Hôtel Le Chateaubriand
- Chambres d’hôtes
La Demeure des Tilleuls
Le Clos des Princes
Restaurants Les Ecrivains
Le Royal Equestre
Le Chateaubriand
Maison de Chateaubriand 87 rue de Chateaubriand
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 14 h à 17 h du 1er octobre au 31 mars, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h du 1er avril au 30 septembre.
Entrée : 4,50 €.
Tel : 0147020862
Bonsai Rémy Samson 25 rue de Chateaubriand
Tel : 0147029199
www.lebonsai.com
Informations - Office du tourisme de Châtenay-Malabry
26 rue du Docteur Le Savoureux
Tel : 0146834613
- Office du tourisme des Hauts de Seine www.tourisme-hautsdeseine.com
A quinze kilomètres au sud-ouest de Paris, Châtenay-Malabry est une ville de 30 000 habitants qui conserve une partie du charme qu’elle avait entre le 17e et le 19e siècle. A cette époque, ce n’était qu’un petit village entouré de champs et de bois où il faisait bon vivre et où les nobles aimaient venir chasser.
Belles propriétés De nombreuses personnalités y ont alors vécu, ou y avaient des propriétés :
Colbert, ministre des finances sous Louis XIV, les écrivains Chateaubriand et Eugène Sue, Mme de Récamier, l’une des plus belles femmes de France et l’âme de cercles littéraires et politiques au début du 19e siècle…
Pour avoir une idée du passé, le mieux est d’aller dans la Vallée aux Loups où s’étend une forêt de 36 ha plantée de chênes et de châtaigniers. Certes, il n’y a plus ni loups, ni cerfs, ni biches. Par contre, les promeneurs qui parcourent les sentiers la traversant peuvent observer renards, fouines, écureuils, hérissons et plus de quarante espèces d’oiseaux.
Ce bois est bordé de belles propriétés bâties au fil des siècles par des gens aisés en quête de quiétude. L’une des plus intéressantes à voir est l’Ile Verte qui se compose d’une maison d’un étage édifiée au milieu d’une végétation luxuriante au bord d’un petit étang et d’un pont en pierre.
Un portique orné de cariatides Elle doit son nom à une œuvre du peintre Jean Fautrier, l’un des plus importants représentants de l’art informel, qui y habita de 1945 à sa mort en 1964.
Mais la plus célèbre et la plus imposante de ces demeures est celle de Chateaubriand. A l’origine une maison de jardinier, elle fut profondément remaniée par l’écrivain qui s’y installa en 1807 lorsque Napoléon l’exila de Paris. Il l’agrandit, refit les façades, ajouta un portique orné de cariatides et, à l’intérieur, relia le rez-de-chaussée et le premier étage avec un escalier en bois d’acajou provenant d’un navire anglais. L’ameublement et l’agencement des pièces évoquent sa vie ainsi que celle de Mme de Récamier qui y habita, après que l’écrivain, ruiné, ait du se séparer de la propriété en 1818. La maison renferme en outre une bibliothèque de 12 000 livres et documents sur son œuvre et sa carrière.
Arbres remarquables Le vaste parc qui s’étend autour a également été créé par Chateaubriand qui y planta des arbres de sa Bretagne natale et des pays qu’il avait visité en tant que voyageur ou comme diplomate. Cèdre du Liban, peuplier d’Italie, séquoia, cyprès chauve de Louisiane, tulipier de Virginie,… C’est au milieu de cet environnement idyllique, dans une tour du 18e siècle aménagée en cabinet de travail qu’il rédigea certaines de ses œuvres dont les premiers tomes des Mémoires d’Outre Tombe.
Situé juste à côté, l’Arboretum est tout aussi agréable et passionnant pour les promeneurs et les amateurs de botanique. S’étendant autour d’un étang et d’un cours d’eau, bordé de deux beaux hôtels particuliers du 17e-18e siècle, cet ancien parc à l’anglaise de la fin du 18e siècle a été réaménagé à la fin du 19e siècle par un pépiniériste, Charles Croux. Il a planté des arbres et des arbustes du monde entier qui sont aujourd’hui centenaires.
Centre historique paisible Il est ainsi possible de voir 165 différentes espèces d’arbres dont l’un des plus vieux cèdres bleus pleureurs d’Europe qui couvre une surface de 680 m2, un sophora et un torreya du Japon, un séquoia géant, un laurier du Portugal, différents cornouillers, un hêtre pourpre,… Par ailleurs, il y a plusieurs jardins thématiques sur les fruits, les hortensias, les styracacées, les aulnes ou conçu pour avoir des couleurs flamboyantes à l’automne. Le printemps est un autre moment fort avec les cerisiers en fleurs qui donnent l’impression d’être au Japon. Enfin, des cours de jardinage sont donnés tout au long de l’année.
A seulement 10 – 15 minutes à pied et relativement paisible comparé à d’autres villes de banlieue, le centre historique de Châtenay-Malabry possède aussi de nombreux édifices anciens. Des maisons des 18e et 19e siècles. Un pavillon qui appartint à Colbert. Le château de la Roseraie, qui s’élève maintenant à l’intérieur d’un centre d’éducation sportive. La plupart de ces monuments sont à faible distance de l’église dont le clocher du 11e siècle est représentatif de l’architecture romane en Ile-de-France.
Cité jardin Tout autour se trouve les rues à l’aspect le plus ancien et dans l’une d’entre elles une maison porte un buste de Voltaire. Il rappelle l’hypothèse jamais confirmée que Voltaire serait né à Châtenay-Malabry car ses parents y ont brièvement vécu cette année-là, en 1694.
La ville vaut également le détour pour un très bel exemple d’architecture moderne : la cité jardin de la Butte Rouge ainsi nommée parce qu’elle s’élève sur une colline de terre rouge. Entre 1932 et 1963 les architectes y ont construit 3 700 logements sociaux dans des immeubles de tailles modérées parfois surmontés d’une terrasse. Tous ont en commun des façades roses ainsi que des lignes épurées et résolument modernes. Mais leur principale caractéristique est d’être entourés d’espaces verts et de petits jardins où les habitants cultivent fleurs, fruits et légumes. La preuve qu’il est possible de créer des banlieues populaires où il est agréable de vivre. Comme dans le passé.
Peu de personnes le savent, mais Châtenay-Malabry possède l’une des plus belles collections de bonsaïs au monde. La société Bonsaï Rémy Samson recèle en effet plus de 7 000 arbres de tous âges, de tous styles et de tous prix. Au détour des allées il est ainsi possible d’admirer un micocoulier de plus de 300 ans, un pin à cinq aiguilles de 160 ans, un troène panaché de 95 ans ou encore un banyan chinois de 160 ans qui vaut 7 500 €. Mais il y a aussi une multitude d’arbres plus jeunes, de 5 à 25 ans, beaucoup moins chers, qui ont été créés par Rémy Samson et sa femme. Ils proposent aussi des ateliers pour apprendre à créer, tailler, entretenir et soigner les bonsaïs ainsi qu’un service de garde pour les personnes qui partent en vacances.