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Institut Néerlandais © T.Joly
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L’institut Néerlandais assure la promotion de la culture Néerlandaise tout au long de l’année par des expositions, des concerts, des projections, des débats littéraires et des cours de langue. Près de vingt expatriés hollandais et une dizaine de Français travaillent dans cet institut qui possède de riches collections de livres, de dessins et de tableaux anciens.
[ Pratique ]
Institut Néerlandais
121 rue de Lille, 75007 Paris.
Horaires d’ouverture
- Bibliothèque
De 13 h à 21 h le lundi.
De 13 h à 19 h du mardi au vendredi.
- Expositions
De 13 h à 19 h tous les jours sauf le lundi.
Informations
Tel : 0153591240
www.institutneerlandais.com
Fondé en 1956 et ouvert en 1957, l’Institut Néerlandais est l’un des plus anciens centres culturels étrangers de Paris et l’un des plus remarquables. Il doit son existence à Frits Lugt, l’un des plus grands collectionneurs d’art ancien et mécènes Néerlandais du 20e siècle. S’étant installé à Paris après la Seconde Guerre Mondiale, il créa en 1947 la fondation Custodia ayant pour mission de rendre l’art accessible à tous.
Floortje Damming, bibliothèque © T.Joly
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Un patrimoine important
Puis, en 1953 il acquit deux hôtels particuliers des 18e et 19e siècles situés près de l’Assemblée Nationale : l’hôtel de Turgot où vécurent ce ministre de Louis XVI et brièvement Mme de Staël, et l’hôtel de Mirepoix. Dans le premier, il installa sa fondation, ses collections et sa bibliothèque. Dans le second, il décida d’ouvrir un centre dédié au développement des échanges culturels entre la France et les Pays-Bas qui prit rapidement le nom d’Institut Néerlandais.
Du fait de son origine, l’Institut se distingue des autres centres culturels étrangers par la richesse de son patrimoine culturel. Il possède en effet une bibliothèque qui est la plus importante de France sur la littérature et la culture des Pays-Bas et la quatrième plus grande de France dans le domaine de l’art recélant même des ouvrages italiens du 16e siècle. Un trésor de 150 000 livres en néerlandais, en français et en italien qui sont accessibles à tous et consultables sur place. Sauf les plus anciens et les plus fragiles.
Dessins hollandais, italiens et français
Par ailleurs l’Institut peut aussi s’appuyer sur les collections de la Fondation Custodia dont le joyau est un ensemble de 90 000 objets, dont un grand nombre de dessins, d’estampes et de peintures hollandais, italiens et français des 17e, 18e et 19e siècles. Elle possède en outre des livres anciens, des lettres d’artistes et une collection de porcelaines chinoises d’époque Ming. « Ce patrimoine est un atout exceptionnel qui nous permet d’organiser de grandes expositions, par exemple sur les dessins de Rembrandt en 2007 ou sur les dessins de Rubens en 2008, car nous pouvons procéder à des échanges de prêts avec les plus grands musées du monde », explique Rudi Wester, directrice de l’Institut depuis l’automne 2003, et conseillère culturelle auprès de l’Ambassade, qui considère que « La culture est la chose la plus essentielle pour bien vivre ». Il n’est donc pas surprenant de l’entendre déclarer qu’elle apprécie la vie à Paris, l’opéra, le nombre élevé de cinémas « qui permet de voir des films du matin au soir »,...
Institut Néerlandais © T.Joly
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De nombreuses expositions
Anciennement directrice de la Fondation pour la Traduction de la Littérature Néerlandaise et rédactrice d’émissions littéraires à la télévision néerlandaise, elle a participé à l’organisation du Salon du Livre 2003 dont les Pays-Bas et la Flandre étaient les invités d’honneur.
Ayant comme but de montrer la richesse et de la culture et de la langue néerlandaise, l’Institut organise de nombreuses manifestations dont cinq à six expositions par an. Une ou deux sont consacrées à l’art ancien et trois ou quatre s’intéressent à toutes les formes de l’art contemporain : arts plastiques, photographie, design,… Elles se déroulent dans les murs de l’Institut qui accueillent également chaque année une dizaine de concerts classique ou jazz ainsi que des soirées littéraires avec des auteurs de romans ou d’essais Néerlandais ou Français et des conférences – débats sur des sujets d’actualités (euthanasie, mondialisation,… ) ou historiques (traite négrière,..). » Depuis mon arrivée j’ai élargi les thèmes abordés car j’estime que c’est essentiel pour approfondir les échanges entre la France et les Pays-Bas », précise Rudi Wester.
Salon culturel
Elle a également instauré un « salon culturel » dans le cadre duquel elle reçoit des artistes et des directeurs d’institutions des deux pays pour favoriser les rencontres.
Quant au cinéma néerlandais, il est mis en avant par des projections mensuelles de documentaires ou d’œuvres de fiction et un festival annuel d’une semaine.
Bien sûr, l’Institut propose aussi des cours collectifs de langue et de culture en soirée, individuels à n’importe quelle heure, ou dans le cadre de stages d’une semaine pour les personnes qui veulent apprendre plus vite. Ces cours s’adressent aux adultes, aux jeunes qui préparent l’option néerlandais au baccalauréat, ou aux enfants qui représentent 80 des 700 inscrits aux classes. « Auparavant les gens apprenaient souvent le Néerlandais pour des raisons privées, parce qu’ils avaient un ou une amie originaire de notre pays, maintenant c’est souvent dans un but professionnel », note Rudi Wester. Depuis 3 ans l’Institut propose en plus des cours en entreprise sur la langue et le management interculturel par exemple chez Air France depuis son association avec KLM.
Elisabeth van Boetzelaer © T.Joly
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Plus d’intérêt pour les cultures étrangères
« Nous expliquons ce que sont les Pays-Bas, la géographie, l’histoire et l’économie du pays et aussi les comportements et la mentalité des habitants. Des informations appliquées à des cas pratiques qui permettent une meilleure compréhension entre les salariés », détaille Ed Hansen, professeur à l’Institut depuis 11 ans, qui à Paris depuis 15 ans. « J’adore cette ville qui bouge, qui est vivante et où il y a un brassage des cultures et des âges ».
Accueillant une très grande majorité de Français, des Néerlandais et aussi d’autres étrangers, en particulier lors des concerts, l’Institut emploie 27 personnes dont 17 expatriés Néerlandais. Il s’agit notamment des professeurs de langue et des cinq personnes en charge de la programmation culturelle. Assistante de Rudi Wester, Elisabeth van Boetzelaer y travaille depuis 1978 et y a occupé diverses fonctions. Elle peut donc noter les évolutions qui ont eu lieu au fil des ans. « D’un côté notre fonctionnement est devenu plus professionnel. De l’autre les Français manifestent plus de curiosité qu’avant pour les cultures des autres pays. Les expositions d’art contemporain attirent plus de monde et les jeunes apprennent plus facilement les langues étrangères ».
20 Juin 2009
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