Au sud-est de la région Champagne - Ardenne, le Lac du Der offre la possibilité de pratiquer de nombreux sports nautiques et d’observer des centaines d’espèces d’oiseaux. À l’automne des dizaines de milliers de grues cendrées y font une halte bien méritée durant leur migration.
[ Pratique ]
Y aller - Route
210 km depuis Paris par l’autoroute A5 jusqu’à la sortie La Francilienne direction Nancy par RN, puis sortie 17, puis N4 jusqu’à Vitry-le-François et D13 jusqu’à Giffaumont Champaubert.
- Train
TER de Paris Est à Vitry-le-François. Le trajet dure 2 heures. Puis taxi ou voiture de location jusqu’à Giffaumont Champaubert à 28 km.
TER de Paris Est à Saint Dizier. Durée du trajet : environ 2 heures 20 minutes. Puis taxi ou voiture de location jusqu’à Giffaumont Champaubert à 24 km
Hébergement - Hôtels
Hôtellerie du Moulin à Eclaron
Le Cheval Blanc à Giffaumont Champaubert
Hôtel de l’Isle à Montier-en-Der
- Chambres d’hôtes
Le Gros Chêne à Frampas
L’Escale Dorée à Giffaumont Champaubert
La Roselière à Giffaumont Champaubert
La Maison de Marie à Droyes
Le Relais du Blaiseron à Louvemont.
Restaurants Hôtellerie du Moulin à Eclaron
Le Cheval Blanc à Giffaumont Champaubert
La Grange aux Abeilles à Gaiffaumont Champaubert
L’auberge de Chantecoq à Gaiffaumont Champaubert
Auberge de Puisie à Montier en Der
Hôtel de l’Isle à Montier en Der
Auberge du Gros Chêne à Frampas
Auberge du Pot Moret à Châtillon sur Broué
Se déplacer Il est plus pratique d’avoir une voiture.
Sorties d’observation avec guide - Nature de Der
Tel : 0326739743
http://naturededer.free.fr
- LPO Champagne-Ardenne
Tel : 0326725447
http://champagne-ardenne.lpo.fr
Musée du Pays du Der Tel : 0326410102
www.museedupaysduder.com
Fête de la Grue Edition 2020 du 17 au 25 octobre
Informations - CDT de Haute-Marne
Tel : 0325303900
www.tourisme-hautemarne.com
- Office du Tourisme du Lac de Der
Tel : 0326726280 www.lacduder.com
Imaginez des milliers et des milliers de grues qui passent au-dessus de vos têtes et fendent le ciel en formant des V ou des W pour se protéger mutuellement du vent. Ce spectacle à couper le souffle se déroule chaque année autour du plus grand lac artificiel d’Europe, le Lac du Der situé à cheval sur les départements de la Marne et de la Haute-Marne, près de Saint-Dizier et Vitry-le-François.
Créé dans les années 70 pour réguler le cours de la Marne et de la Seine et ainsi éviter leurs crues dévastatrices, il a une superficie de 4 800 ha et le long de ses 77 km de rives ont été aménagées des plages et des bases nautiques.
Paradis pour les ornithologues En été de nombreux vacanciers viennent donc pour s’y baigner, pêcher, ou faire de la voile, de la planche à voile, du canoë, de l’aviron, du bateau à moteur ou du scooter de mer. Mais cette vaste étendue d’eau est avant tout un paradis pour les ornithologues car 270 espèces d’oiseaux y nichent en permanence ou y résident pour des périodes plus ou moins longues à certaines saisons ou lors de leurs migrations. Oie des moissons, bernache nonnette, butor étoilé, busard des roseaux, milan noir, aigle pygargue, grande aigrette, cormoran, balbuzard pêcheur, héron pourpré, cygne de Bewick, grèbe, foulque, garrots à l’œil d’or, pour n’en citer que quelques-uns, sont ainsi des habitués du lac qui est classé « Réserve Naturelle ». Des postes et une plate-forme d’observation, des lunettes de visons installées sur les digues et des sentiers de randonnées permettent de les approcher, de les voir et de les photographier dans les meilleures conditions. Il est également possible d’observer bien d’autres animaux car 45 variétés de libellules, 20 sortes d’amphibiens et 40 espèces de mammifères vivent dans cet écosystème dont des chats sauvages, des chevreuils et des renards.
Oiseau majestueux Mais la star et la figure emblématique du Lac du Der est bien sûr la grue cendrée, le plus grand échassier d’Europe et l’un des plus majestueux oiseaux au monde. A l’age adulte elle a en effet une envergure de 2 à 2, 40 m, une hauteur de 1,15 m à 1,40 m et pèse de 4 à 5 kg.
Chaque année en octobre et en novembre près de 200 000 s’y arrêtent pour quelques jours ou quelques semaines lors de la migration qui les mène de la Scandinavie vers le Sud de la France, l’Espagne et le Maroc. L’an dernier 30 000 y ont résidé pendant un mois et certaines y passent même tout l’hiver quand il n’est pas trop rigoureux. En mars –avril, lorsqu’elles retournent dans le Nord de l’Europe elles y font halte de nouveau mais en moins grand nombre et leur passage se concentre sur une dizaine de jours.
L’automne est donc le meilleur moment pour venir les observer. Les premières arrivent en octobre à une date qui dépend du climat en Scandinavie où elles restent tant qu’il ne fait pas trop froid.
84 000 en une seule journée Mais c’est généralement en Novembre qu’elles sont les plus nombreuses. Il est alors commun que 30 000 à 60 000 nichent sur des îlots et des bandes de terre émergeant au milieu du lac qui compte peu d’eau en cette saison. Un jour, les membres de la Ligue de Protection des Oiseaux en ont même compté 84 000. C’est le record.
Pour avoir une idée de cette multitude, il faut aller au bord du lac en fin d’après-midi ou tôt le matin, quand elles y arrivent ou en partent. Dans la journée, celles qui n’ont pas repris leur migration vers le Sud sont dans un rayon de 30 km en train d’explorer les champs en quête de nourriture. Dans le passé, cela a engendré quelques problèmes de cohabitation avec les agriculteurs. Aujourd’hui, au contraire, plus de 1 000 ha sont volontairement laissés avec des résidus de récolte pour que les grues puissent se nourrir. Là, comme sur le lac, il est difficile de les approcher à moins de 300 m, même sous la conduite de guides qui proposent des randonnées d’observation de 8 à 25 km.
Retour au lac Mieux vaut donc se munir d’une bonne paire de jumelles pour admirer de près ces oiseaux craintifs. Nouveau cette année, à certaines dates vous pouvez aussi faire un tour en montgolfière au lever du jour et voir le ballet des grues depuis le ciel.
En fin d’après-midi, elles retournent vers le lac pour y passer la nuit, côtoyant dans le ciel celles qui arrivent directement du Nord de l’Europe. Pendant 1 h 30 environ c’est un ballet incessant de grues qui forment des bandes de plus en plus nombreuses sur le lac. Mais si vous ne craignez pas le froid des matins d’automne en Champagne et que vous êtes prêt à vous extirper du lit à 6 h 30, le spectacle est encore plus magique au lever du jour. Arrivé au bord du lac, on les entend tout d’abord plus qu’on ne les voit. Leurs cris, dans un premiers temps isolés, se multiplient au fur et à mesure que l’aube se lève et la lumière dévoile les volatiles juchés sur une patte, leur position de repos pendant la nuit. Très vite, les unes après les autres elles prennent leur envol par bandes et s’éloignent à une vitesse de 30 à 80 km/h pour un vol qui peut durer jusqu’à 30 h. Vers 9 h – 9 h 30, elles ont toutes disparu et le lac retrouve son calme.
Patrimoine local Pour ceux qui souhaitent combiner ornithologie et découverte du patrimoine local, le Musée du Pays du Der réunit d’anciens édifices à pans de bois et torchis provenant des trois villages engloutis lors de la création du lac, dont une très belle église. Le village de Montier-en-Der vaut également le détour pour deux monuments : une belle abbatiale dotée d’une vaste nef romane et d’un chœur gothique, et un haras national du 19e siècle fondé par Napoléon Ier où sont élevés des étalons de purs sangs et de chevaux de trait ardennais. Tous les ans, il accueille en outre un important festival de photo animalière. C’est l’un des deux grands événements liés à la nature organisés chaque année dans la région. Le second est la Fête de la Grue qui se déroule presque chaque année fin octobre et qui pendant deux jours propose des sorties nature, des ateliers pour enfants des expositions photographiques et des conférences, le tout centré sur la grue cendrée.
Le Festival de la Photo Animalière et de Nature de Montier-en-Der est l’un des plus importants événements de ce genre au monde. S’adressant aussi bien aux amateurs qu’aux photographes professionnels, il se déroule le troisième week-end de novembre et ne doit pas être manqué. Il présente en divers lieux de la ville des expositions des meilleurs photographes animaliers de France et du monde entier ainsi que des expositions de clichés primés dans des concours dont celui de la BBC, une référence en la matière. Par ailleurs des conférences ouvertes à tous sont organisées sur des thèmes comme l’environnement, la nature, la photographie animalière, le matériel photographique.
Édition 2020 annulée.