Résidence d’été de Renoir

Essoyes ©T. Joly
Durant de nombreuses années, le peintre Auguste Renoir à passé l’été dans le département de l’Aube. Suivez les pas de l’artiste dans le village viticole d’Essoyes.

[ Pratique ]

Y aller
- Route
225 km depuis Paris par les autoroutes A4 et A5 jusqu’à la sortie 21, puis par la N71 et la D67 jusqu’à Essoyes.
- Transports en commun
Les trains s’arrêtent à Troyes, à 50 km d’Essoyes. Un bus relie Troyes à Bar-sur-Seine, à 16 km d’Essoyes.
Se loger
- Hôtels
Les Canotiers
Le Val Morêt, à Magnant, à 22 km
Le Magny, aux Riceys, à 18 km
Le Marius, aux Riceys, à 18 km
- Chambre d’hôtes
La Roseraie
Restaurants
Les Canotiers
La Guinguette des Arts
Aux Délices de l’Ource
Espace des Renoir
9 place de la Mairie, 10360 Essoyes.
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h.
Entrée donnant également accès à l'atelier et à la maison des Renoir : 9 € / 5 €.
Tel : 0325291094
renoir-essoyes.fr
Information
- CDT de l’Aube
Tel : 0325425000
www.aube-champagne.com
- Office de tourisme d’Essoyes
Tel : 0325292127
www.ot-essoyes.fr
Charmant et paisible village situé dans la Côte des Bars, près de Troyes, la partie la plus méridionale de l’AOC champagne, Essoyes ne doit sa renommée ni à son patrimoine ni à ses domaines viticoles. Les touristes y viennent parce qu’il fourmille de souvenirs d’Auguste Renoir qui y fit de nombreux séjours. Comment Renoir en vint-il à passer ses étés à Essoyes pendant plus de 25 ans ?...


Essoyes © T.Joly
 Enchanté par les paysages
Tout simplement parce que Aline Charigot, d’abord son modèle, puis sa femme, était native de ce village où elle a naturellement entraîné son mari en 1885.
Le peintre fut tout de suite enchanté par les paysages, le style de vie des habitants et après de brefs séjours suivis de visites plus régulières le couple acheta une maison en 1896. Travaillant sans relâche, Renoir trouvait son inspiration dans les scènes familiales, dans la rivière qui traverse le village, dans la campagne environnante et en observant les lavandières, en particulier Gabrielle Renard qui devint la nounou de ses enfants et son modèle préféré.
Pour tout savoir sur sa vie en dehors de Paris, allez à l’Espace des Renoir aménagé dans les anciennes écuries du château voisin. Ouvert en 2011, c’est un lieu très intéressant à visiter bien qu’il ne renferme aucune peinture originale de Renoir ni mobiliers ou objets lui ayant appartenu.



Espace des Renoir © T.Joly
 Espace des Renoir
Présentant des reproductions de tableaux, des films, des photographies et des enregistrements sonores arrangés par thèmes, il évoque les débuts de Renoir et l’Impressionnisme, mais est avant tout consacré aux différents aspects de sa vie à Essoyes.
Sa femme, Aline Charigot, les oeuvres inspirées par ses enfants et la vie familiale, la grande influence de Gabrielle Renard, le trajet de Paris à Essoyes, les amis qui lui rendaient visite, ses réflexions sur la manière de vivre en Champagne, le mode de vie épicurien de la famille et les plats concoctés par sa femme, l’enfance et la carrière de ses trois fils. Pierre qui fut acteur de théâtre et de cinéma, Jean cinéaste connu qui réalisa plus de 40 longs-métrages, et Claude qui travailla d’abord dans la production cinématographique, réalisa des drames pour la télévision et se tourna finalement vers la céramique.



Maison des Renoir © T. Joly
 Itinéraire balisé
Il y a également une salle de projection où passe un petit film sur la création artistique par Renoir et ses fils. Une autre salle accueille en outre des expositions temporaires ayant un rapport avec Renoir ou présentant des artistes de la région. Par ailleurs, un itinéraire balisé traversant le village mène aux lieux liés à l’histoire de la famille Renoir et quelques chevalets supportant des reproductions de tableaux sont placés à l’endroit même où ces œuvres ont été réalisées. Les maisons natales d’Aline Charigot et Gabrielle Renard n’existent plus, mais la maison des Renoir et l’atelier du peintre sont toujours visibles.
Acquise en 1896 avec l’argent obtenu par la vente du tableau « Jeunes filles au piano », la demeure familiale a été récemment restaurée et est ouverte au public depuis le printemps 2017. Pour commencer, une petite salle d’introduction où sont parfois temporairement exposées des œuvres originales œuvres de Renoir donne quelques informations sur le lieu.



Maison des Renoir © T. Joly
 Maison avec mobilier d’époque
Puis, les visiteurs découvrent les pièces meublées comme elles l’étaient à l’époque. Ils peuvent ainsi se faire une idée de la vie de la famille en passant par la cuisine, la chambre du peintre, son bureau, la chambre de ses enfants et la vaste pièce du rez-de-chaussée qui fut d’abord son atelier puis la salle à manger où lui et sa femme recevaient leurs amis.
En 1905, Renoir décida en effet de faire construire au fond du jardin un petit bâtiment d’un étage pour avoir un atelier où il pourrait travailler tranquillement. Au rez-de-chaussée, pendu au milieu de la pièce se trouve la chaise roulante qu’il devait utiliser vers la fin de sa vie parce qu’il était sévèrement handicapé par l’arthrite et les rhumatismes. Sur un côté de la pièce, des images projetées sur un écran montrent des scènes qu’il peignit autour d’Essoyes.



Atelier de Renoir © T.Joly
 Atelier de l’artiste
Sur les autres murs se trouvent des panneaux donnant des informations sur sa vie et son œuvre avec un gros plan sur la sculpture. Durant les dernières années de sa vie, il se mit en effet à cet art, ayant recours à des assistants pour remplacer ses mains en raison de sa paralysie partielle. Quelques-unes de ces sculptures sont exposées au 1er étage où son atelier a été reconstitué. Éclairé par de larges fenêtres, il comprend un sofa recouvert de couvertures rouges au centre, un chevalet et une palette, quelques reproductions de tableaux et quelques objets ayant appartenu à Renoir comme la caisse utilisée pour transporter les toiles en train jusqu’à Paris et des lettres de sa femme. Enfin, vous pouvez également aller au cimetière où le couple et leurs trois enfants sont enterrés conformément à leur dernière volonté.

30 Août 2017
Thierry Joly